HISTORIQUE ET CONCEPTS ACTUELS EN HYDROTOMIE PERCUTANÉE
Élaboration des méthodes et des protocoles thérapeutiques
Exercice médico-légal de l’hydrotomie
La SIHP organise tout au long de l’année des formations pour :
- Les médecins de toutes les disciplines
(généralistes, chirurgiens, rhumatologues, rééducateurs, orthopédistes, algologues, dentistes, vétérinaires…) - Les infirmier(e)s dipômés d’état exerçant sur le plan médico-légal uniquement avec prescrition médicale dans le cadre des actes inscrits à la nomenclature de la sécurité sociale
– Pour perfusions sous-cutanées (hypodermoclyse) AMI 9 ou AMI 14, comme cela, ce fait actuellement dans les hôpitaux, institutions, maisons de retraite, hospitalisation à domicile HAD ou cabinet privé sous surveillance médicale. - Les professionnels de santé exercent dans le cadre de leur domaine de compétence médico-légal selon le pays concerné.
La SIHP dégage toute responsabilité en cas d’exercice illégal de la médecine.
Compliance et plasticité d’un organe
Sur le plan structurel et fondamental, l’eau établie une véritable connectique intra et extra-cellulaire en équilible physico-chimique (homéostasie).
Tous les organes (foie, cœur, poumon, rein, disques, catilage, ligaments, tendons…) obéissent à la notion de compliance qui est l’indice de viscosité en fonction de l’eau qu’il contient.
Compliance = Litre / cm d’eau (Volume / Pression)
Exemple : poumon = 0.25L pour 1cm d’eau (diminue en cas de maladie, par exemple fibrose, broncho-emphysème)
La plasticité rachidienne et ostéo articulaire fait intervenir au niveau de ces organes directement cette notion de compliance qui détermine le fonctionnement de ces organes et leur sensibilité (douleurs).
Exemple : discopathie par déshydratation discale ou dégénérescence du cartilage par compression osseuse et dessication.
Il faut rappeler la forte affinité pour l’eau (hydrophilie) des disques et cartilages qui sont de véritables “éponges”. Ils constituent des absorbeurs de chocs ou amortisseurs.
Cette notion reste encore trop souvent oubliée par les médecins ou les chirurgiens orthopédiques.
Élaboration des méthodes et des protocoles thérapeutiques
La recherche et l’observation en Médecine générale au cabinet pendant plus de 35 années d’exercice (300 000 actes) ont permis d’élaborer des méthodes et des protocoles thérapeutiques afin de résoudre les problèmes principaux en Médecine de ville.
Cette technique a été introduite dans les années 1980 à l’issue de travaux réunissant :
– la mésothérapie, conçue par le docteur Michel PISTOR.
– l’hypodermoclyse en gériatrie, oncologie, HAD (hospitalisation à domicile)…
– la technique de KLEIN, utilisée en médecine esthétique.
– l’oligothérapie fonctionnelle, développée par le docteur PICARD.
● La MÉSOTHÉRAPIE a introduit le concept de médecine locale injectable microdosée : « Très peu, rarement et au bon endroit » comme l’avait préconisé le docteur PISTOR dès 1950. Depuis 2005, elle est reconnue par l’Académie de Médecine, l’Ordre National des Médecins et enseignée en France dans plusieurs centres hospitalo-universitaires (Paris, Lyon, Bordeaux, Dijon…)
● L’HYPODERMOCLYSE consiste en l’injection sous-cutanée d’une grande quantité de solutés associée à des médicaments, en gériatrie, en cancérologie, nutrition…
Cette technique couramment utilisée a fait l’objet de nombreuses publications scientifiques.
● La TECHNIQUE dite tumescente DE KLEIN a été largement utilisée en médecine esthétique, notamment avant les lipo-aspirations. Elle consiste à infiltrer les tissus avant l’introduction des canules avec du sérum physiologique glacé contenant de la Xylocaïne adrénalinée et du bicarbonate de sodium créant ainsi localement « un véritable réservoir anesthésique à libération prolongée » pour le confort et la sécurité du patient.
● L’OLIGOTHÉRAPIE FONCTIONNELLE a été développée par le docteur PICARD en médecine thermale dans son ouvrage Vaincre l’Arthrose aux « éditions du Rocher », révélant le concept de Nutrition biocatalytique par l’utilisation d’Oligo-éléments buvables et injectables (Oligosols). Rappelons que la physiologie cellulaire et la biologie moléculaire utilisent principalement dans son fonctionnement le carbone, l’hydrogène, l’oxygène, l’azote ainsi que les oligo-éléments pour le fonctionnement biocatalytique intracellulaire. L’hydrotomie percutanée peut constituer alors le moyen thérapeutique idéal pour l’hydratation, la nutrition et la régénération cellulaire contrôlée dans les phénomènes lésionnels et tissulaires constituant les états pathologiques (maladies).
Au carrefour de ces 4 techniques déjà éprouvées, dans notre pratique et au cours des 4 dernières décennies est apparue la notion d’HYDROTOMIE PERCUTANÉE à visée thérapeutique dans les maladies chroniques ou récidivantes avec ses applications particulièrement intéressantes en médecine générale, rhumatologie (arthrose), ORL, gastro-entérologie, esthétique… Le but thérapeutique est d’utiliser un réservoir local thérapeutique à libération prolongée avec un minimum d’effets indésirables, créant un véritable « WASH OUT » lésionnel, particulièrement intéressant en pathologie dégénérative lésionnelle (arthrose, dysfonctionnement des muqueuses en pathologies ORL, gastro-entérologie, dermatologie…)
Cette technique consiste à injecter localement par voie intra-dermique profonde des substances médicamenteuses avec de grandes dilutions pour une meilleure ventilation loco-régionale de leurs propriétés pharmacologiques, tout en en réduisant au maximum leurs effets secondaires selon l’utilisation des produits (« de la goutte à l’ampoule »).
À mi-chemin entre l’allopathie traditionnelle et l’homéopathie, cette méthode intègre des propriétés pharmacodynamiques établies scientifiquement par des études évoluant vers une médecine moderne technique et moins coûteuse. La technique d’hydrotomie percutanée permet de résoudre en toute sécurité des problèmes liés à l’administration locale de médicaments (pH, viscosité, isotonicité, tolérance cutanée, résorption tissulaire…)
En pharmacologie, pour que les médicaments agissent par voie générale, il faut qu’ils atteignent la dose seuil dépendante, ce qui engendre malheureusement bien souvent des effets indésirables bien connus par les praticiens. L’utilisation de cette technique locale permet de ne pas atteindre cette dose seuil du fait des grandes dilutions utilisées localement (mésodilution). Elle rend efficace l’apport de produits microdosés quelqu’ils soient qui seraient dénués de leurs propriétés par voie générale.
Elle nécessite cependant une parfaite connaissance par le praticien des propriétés locales des produits injectés, de leurs effets généraux éventuels et surtout de l’association de produits entre eux, impliquant une formation préalable à cette technique.
ATTENTION : Le Plasma de Quinton ne peut pas être utilisé en hydrotomie percutanée car il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché ( AMM ) pour être injecté.